Imaginez un organisme unicellulaire qui possède la capacité de résoudre des problèmes complexes sans avoir besoin d’un cerveau. Cet étonnant être vivant existe bel et bien, et il s’appelle le blob, ou Physarum polycephalum. Cette curiosité biologique est capable de trouver la meilleure route pour se déplacer, de résoudre des labyrinthes et même d’apprendre de ses erreurs sans disposer d’une structure neuronale.
Comment est-ce possible ? Plongeons ensemble dans l’univers fascinant du blob et découvrons ses incroyables capacités.

Qu’est-ce que le blob ?

Le blob est un organisme unicellulaire appartenant au règne des mycétozoaires, qui sont des organismes à mi-chemin entre les champignons et les amibes. Il se présente sous la forme d’une masse gélatineuse jaune, dont la taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Le blob est constitué d’une seule cellule géante, sans cerveau ni système nerveux, qui peut néanmoins accomplir des tâches complexes.

Le blob se nourrit de bactéries, de levures et d’autres micro-organismes, qu’il “dissout” en sécrétant des enzymes. Il se déplace grâce à des extensions de son cytoplasme appelées pseudopodes, qui lui permettent de “ramper” à une vitesse d’environ 1 cm par heure.

Les capacités étonnantes du blob

Le blob possède une capacité d’adaptation exceptionnelle qui lui permet de résoudre des problèmes complexes sans avoir besoin d’un cerveau. Voici quelques-unes de ses prouesses les plus impressionnantes :

  1. Trouver la meilleure route : Le blob est capable de trouver le chemin le plus court pour se rendre d’un point A à un point B. Des chercheurs ont par exemple disposé des morceaux de nourriture aux extrémités d’un labyrinthe, et le blob a réussi à trouver le chemin le plus rapide pour les atteindre.

  2. Résoudre des problèmes d’optimisation : Le blob peut également résoudre des problèmes d’optimisation, c’est-à-dire trouver la solution la plus efficace pour accomplir une tâche. Il a été démontré que le blob pouvait reproduire le tracé optimal d’un réseau routier en se déplaçant entre différentes sources de nourriture disposées selon les villes d’une carte géographique.

  3. Apprendre de ses erreurs : Le blob est également capable d’apprendre de ses erreurs. Par exemple, il a été soumis à une expérience où il devait traverser un pont en agar (un gel nutritif) pour atteindre sa nourriture. Lorsqu’il a découvert que l’agar était imprégné d’un sel amer, il a d’abord hésité, puis s’est finalement décidé à traverser. Lors de tentatives suivantes, il a traversé le pont plus rapidement, montrant ainsi qu’il avait retenu la leçon.

Comment le blob fait-il tout cela sans cerveau ?

L’absence de cerveau chez le blob ne l’empêche pas d’accomplir ces tâches complexes grâce à un mécanisme de communication chimique et mécanique entre les différentes parties de son cytoplasme. Lorsqu’une partie du blob détecte un stimulus, comme la présence de nourriture, elle envoie un signal chimique aux autres parties de la cellule. Ce signal provoque une réaction en chaîne qui permet au blob de réagir de manière appropriée, en modifiant par exemple la direction de ses pseudopodes pour se déplacer vers la source de nourriture.

De plus, le blob possède une mémoire chimique qui lui permet de « se souvenir » des expériences passées et d’adapter son comportement en conséquence. Cela explique notamment sa capacité à apprendre de ses erreurs et à résoudre des problèmes complexes sans avoir besoin d’un cerveau.

En conclusion, le blob est un organisme fascinant dont les capacités étonnantes nous poussent à reconsidérer ce que nous savons sur l’intelligence et la résolution de problèmes chez les êtres vivants. Même sans cerveau, le blob nous démontre qu’il est possible d’apprendre, de s’adapter et de résoudre des problèmes complexes grâce à des mécanismes de communication et de mémoire chimiques. Un véritable modèle d’efficacité et d’adaptabilité pour la science et peut-être même pour notre propre comportement face aux défis de la vie.